mardi 13 décembre 2011

Les confidences de Kareen Guiock

De la Guyane à la Métropole, Kareen Guiock, est passée maître dans l’art de manier les mots !!! En effet, son visage, qui nous est désormais familier, a rejoint le très prisé cercle du PAF. C’est sur M6 que la journaliste d’origine Antillaise nous fait profiter de ses talents de journaliste, à travers des émissions comme Turbo ou le JT d’M6, devenant même le joker de Xavier de Moulins, présentateur star du JT de la chaîne ! Femme noire dans le paysage audiovisuel français, elle est symbole de diversité et reflète l’essence même de la société française : une société pluriculturelle.
Véritable femme de cœur, Kareen Guiock nous raconte…






- Quelles ont été vos principales motivations pour devenir journaliste ?

J'ai commencé tellement jeune que je n'avais aucune autre motivation que la curiosité et la soif d'écrire. J'ai fait mes premiers pas dans le métier à 13 ans, à Cayenne. Le quotidien "France- Guyane" avait confié à 4 collégiens, dont moi, une page hebdomadaire pour se faire la main. Le rédacteur en chef avait, en effet, entendu parler de notre volonté de monter un magazine. Nous avions fait une maquette, avec les moyens du bord. A l'époque, avoir un ordinateur et une imprimante, c'était absolument exceptionnel! ;-) Quand j'y repense, c'était une superbe aventure. Une bande de teenagers qui voulaient partager leurs idéaux, leur vision d'une Guyane métissée. Je n'ai jamais arrêté depuis. Une fois arrivée à Paris, après le bac, pendant mes études de philo, j'ai bossé à Média Tropical, monté ensuite un magazine mensuel culturel, fait des chroniques sur RFI dans l'émission de Claudy Siar. Au moment de choisir un job, je me suis rendue compte que j'étais déjà journaliste. Je me suis laissée porter par ma passion et elle s'est imposée d'elle- même. Ca s'est fait très naturellement.



- Avez-vous eu dans votre parcours professionnel, des moments de doute, des épreuves plus difficiles à traverser ?

Non pas vraiment. J'ai vraiment eu de la chance. J'ai arrêté mes études après la maîtrise, puisqu'une jeune chaine de télé m'avait recrutée pour présenter le journal. J'avais à peine 22 ans. L'année suivante, j'ai commencé à piger un peu partout, jusqu'à ce que je sois embauchée à M6. Finalement, je n'ai pas rencontré d'obstacles qui puissent me faire douter. Je me suis vraiment laissée porter. J'ai fait de belles rencontres, suivi mon instinct, mes envies, sans plan de carrière. Ca limite considérablement les angoisses. ;-)



- Quelle est la partie de votre métier qui vous plaît le plus, avec le recul et l’expérience que vous avez acquis aujourd’hui?

La richesse de ce métier est telle qu'il m'est impossible de choisir. J'ai goûté à tous les plaisirs de cette profession. La radio procure des sensations extraordinaires. J'ai beaucoup appris au contact des auditeurs, notamment lorsque je faisais la libre-antenne sur Tropiques FM de 2007 à 2010. Très intime, très excitant. Tout passe par la voix. Il faut se laisser habiter par les inflexions, le ton de l'auditeur. Les mots sont parfois éloignés de l'intention. C'est passionnant de décrypter une voix. La presse écrite impose une rigueur, une écriture soignée. Et la télé, c'est encore autre chose. Le reportage, c'est d'abord de l'enquête, le plaisir de s'attaquer à un sujet, de le percer, de rencontrer des gens, d'absorber leurs histoires, de les mettre en confiance devant une caméra. Il faut avoir de l'empathie. C'est fabuleux le terrain! Quant à la présentation, elle demande de la maîtrise de soi, de la générosité, de la bienveillance à l'égard du téléspectateur. En fait, chacun de ces aspects du métier fait appel à des aptitudes différentes, oblige à aller chercher en soi. Tout est très enrichissant. Aujourd'hui, je fais essentiellement de la télévision, mais je reste très attachée à la presse écrite et à la radio. Je crois même que ça me manque un peu. ;-)





- Quels conseils pourriez-vous prodiguer à un jeune, se retrouvant à la veille de sa construction professionnelle ?

D'être curieux, passionné, imaginatif, débrouillard et rigoureux. Quel que soit le métier qu'on choisit, il faut être animé par une envie. Et dans le métier de journaliste, en particulier, c'est essentiel. Je suis une véritable autodidacte. La passion et la curiosité ont fait ma carrière.



- Quelles qualités sont selon-vous indispensables pour travailler à la télévision ?La rigueur et la maîtrise de soi. Il ne faut jamais perdre de vue que le contenu est fondamental, d'où la rigueur. Et la maîtrise de soi permet de gérer le stress de l'antenne et donc de transmettre au mieux l'information.



- Avez-vous des passions ou des passes temps en dehors du journalisme ?

Passe-temps non. Il faut du temps pour avoir des passe-temps. Et ce n'est pas vraiment mon cas. lol. Des passions, oui! Je chante, j'écris et je compose mes chansons depuis toujours. Je travaille actuellement sur mon album. Et là, pour le coup, je prends mon temps.




- Comment arrivez-vous à concilier vie de journaliste, vie de famille et vie de femme ?


Je fonctionne par priorité. La clé, c'est l'efficacité. J'aime travailler vite, pour mettre le temps de mon côté. C'est lorsque l'on est dépassé que ça devient compliqué de tout concilier.



- Quelle est la ville ou le pays ou vous vous sentez le mieux ? le plus chez vous ?

C'est sans aucun doute aux Antilles que je me sens le mieux. J'y vais au moins 2 à 3 fois par an. Je m'y recharge, m'y ressource. Mon socle est là-bas. En Guadeloupe, en particulier. Je retrouve une véritable paix sur la terrasse de ma mère. Mais je me suis sentie chez moi dans tous les pays où je suis allée. Dès lors que je peux m'enrichir et apprendre des autres, je nourris l'être humain que je suis et je trouve des points d'ancrage. J'ai adoré, par exemple, la Chine, les Etats- Unis, le Sénégal, le Brésil où vit mon père. Je me suis même projetée dans tous ces pays, considérant sérieusement la possibilité de m'y installer. Je rentre d'un tournage aux Bahamas où la chaleur et la générosité de la population m'ont donné la sensation d'être des leurs. Il faut apprendre à se laisser recevoir pour être bien partout.




- Quels sont vos produits de prédilection pour prendre soin de votre beauté ? (corps, cheveu…)

Ca tombe bien, pour le soin de mes cheveux, je suis une inconditionnelle d'Activilong lol. Je suis folle de la gamme Avocat/ Olive! Mes cheveux sont manipulés presque quotidiennement pour les besoins de l'antenne, il me fallait donc vraiment trouver une bonne gamme de soins et là je suis comblée. J'utilise aussi, de temps en temps, Leonor Greyl, le masque aux orchidées principalement et Ozentya, une nouvelle marque. Cela dit, j'ai quand même une super coiffeuse, Sandrine de DS Création, qui veille et gère l'entretien. Côté maquillage, je suis miss M.A.C. ;-). Avant j’étais obligée de bricoler pour aboutir à une couleur de fond de teint correcte. Mais c’était toujours trop rose ou trop gris. Aujourd’hui, c’est terminé. Je n'utilise quasiment que cette marque, et Fred Farrugia pour les ombres à paupières. Mais je fais très light au quotidien, je ne veux surtout pas avoir à me demander si je brille ou si le khol a coulé. lol. Plus je suis naturelle et plus je me sens libre. Et puis, je suis maquillée tous les soirs pour le JT, j'ai donc ma dose de sophistication quotidienne lol. Enfin, pour la peau, Clarins, Lipikar, Nuhanciam et Nuxe. J'alterne.



- Enfin, avez-vous un petit truc anti stress / bien-être que vous accepteriez de nous révéler ???

Hum... Je n’en ai pas vraiment. Je ne suis pas très sujette au stress. Je relativise beaucoup. Résultat, je ne cède pas vraiment à la pression. Peut-être que mon truc bien-être, c'est de relativiser, de rester lucide en toute situation. Je fais toujours la part des choses et je respire surtout ;-).

Crédits photos Mario Epanya http://winklermagazine.com/

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